Mot du président

Pour un cadre réglementaire agile

Alors que les enjeux agricoles de diversification, de pérennisation, de transmission et d’installation sont de plus en plus prégnants, la Fédération Française des Producteurs Agrivoltaïques (FFPA) s’est rapidement mobilisé l’année dernière pour accompagner la rédaction d’un cadre légal afin de promouvoir le développement de l’agrivoltaïsme et garantir un point fondamental de cette pratique : les projets agrivoltaïques doivent s’adapter aux projets agricoles et à la réalité des exploitations des agriculteurs.


Sur ce point, la loi est désormais claire : pour qu’un projet agrivoltaïque soit considéré comme tel, l’activité agricole doit être sanctuarisée et les structures photovoltaïques doivent lui apporter un service direct.


La règle est donc simple : sans activité agricole durable, il n’y a pas de projet agrivoltaïque. Et c’est heureux !

En tant que fédération agricole, la FFPA se réjouit d’une telle rédaction qui permet de sécuriser le fermier dans son activité tout en permettant aux développeurs d’adapter les projets agrivoltaïques à la diversité des agricultures en France.


Nous agriculteurs, nous paysans, sommes des entrepreneurs. Face à la réalité de la déprise agricole, de la volatilité du marché, du changement climatique, amener de la résilience est fondamental et notre secteur a toujours su trouver des solutions pour s’adapter. Cela dans un seul objectif : garantir une souveraineté alimentaire et fournir aux françaises et aux français une alimentation de qualité.


Et alors que l’accès au foncier est le premier frein à l’installation de jeunes agriculteurs, l’agrivoltaïsme se positionne comme l’une des solutions qui peut répondre à cet enjeu. Le constat est donc clair : nous aurions tort de nous priver d’outils qui peuvent répondre à ces enjeux.

Le message porté par la FFPA est donc clair : le cadre réglementaire doit accepter une agilité dans la réalisation des projets agrivoltaïques pour qu’une grande diversité d’exploitations en culture, en élevage ou en maraîchage puissent accueillir un projet capable d’entrer en résonnance avec la production sous les panneaux.

Alexandre BARDET,

Président de la FFPA